lundi 5 octobre 2015

octobre

Le mois d'octobre est revenu mais le ciel a toujours ses couleurs de l'été, on ne sait pas trop comment s'habiller dehors, j'accroche les serviettes à la corde à linge, j'apporte une tuque dans mon sac, au cas, j'ai rangé les gougounes quand même, j'applatis mes cheveux parce qu'enfin, l'humidité ne frise plus mes cheveux gris et j'écoute Fanny Bloom sur repeat comme si j'avais 20 ans moi aussi et que je pouvais danser pour faire disparaître mes ptites angoisses.

C'est pas nouveau ça, les angoisses, les ptites peurs qui rongent les ongles mais on dirait que ça prend de plus en plus de place, que ça gâche les moments importants, tsé des fuckin gros battements de coeur qui font mal en crisse, puis le moment fini par passer, je me retrouve les épaules un peu courbées mais le corps bien droit, j'ai réussi, j'ai survécu, même si j'avais imaginé pire que le pire, même si lui, il le sait que je suis capable, que je suis bonne, la meilleure même des fois, il peut me le répéter mais ça me donne juste envie de brailler.

Sinon Michel Couillard est mort pis ça m'a rendu triste à l'arrêt d'autobus en lisant ça sur Facebook, j'me suis dit que Facebook des fois, ça chie.

J'ai de beaux contrats d'automne, j'ai du temps pour aller là où tout le monde pense que je suis une maman mais nonon je ne suis pas une maman vraiment juste une toute petite princesse de rien du tout, essayer et espérer que tout le monde soit bien, louer des chalets, préparer des soupers-santé, acheter des billets d'avion sur visa ça va, faire des lunchs, marcher sur un fil, ne pas regarder derrière, ne pas avoir peur de tomber, regarder en avant mais pas trop loin pis me demander pourquoi je suis essouflée des fois, pas tout le temps parce qu'il y a des dimanches où la voiture roule au soleil avec Jean Leloup pis que j'ai réussi, je suis heureuse.

jeudi 9 juillet 2015

summer time

On a un beau balcon avec un nouveau voisin qui joue des tounes parfaites à la guitare, je ne sais pas s'il sait qu'on l'entend mais on l'entend et c'est parfait sur le balcon, avec du vin blanc et du thon et une amie qui juge jamais surtout pas sur le balcon.

C'est jamais vraiment parfait la vie, il y a la grève durant le BAC et l'orienteur qui coûte cher et qui se fait pas rembourser par les assurances. Il y a aussi les vieilles bibittes qui grugent les belles soirées d'été, la fatigue aussi, qui rend moins beau.

L'été ici, c'est des histoires dans les parcs. De longs matins de pluie à se demander si finalement, on va travailler. L'été c'est le mois de juin qui essoufle et le mois de juillet plein d'attente. C'est relire le ptit texte de Daniel Bélanger qui dit : "En amour il y a aussi la solitude, en amitié on est parfois déçu.." et se flatter les cheveux, pédaler sur le vélo rouge avec 3 bières dans le sac à dos et y aller quand même, voir le show même si on se retrouve assise toute seule parmi la foule, à rien voir, à juste écouter en se disant crisse ils auraient aimé ça.

C'est dur l'amour, le quotidien pis les crisses de vieilles bibittes qui collent dans les fenêtres.

Pis on se fait consoler par des bruits d'air climatisé, la nuit, quand on dort pas. Une chance, y'a les bouchons.

lundi 20 avril 2015

printemps

Je réalise que le temps file quand le 20 minutes entre les périodes de hockey me paraît comme 3 minutes.

La session se termine bientôt, tout croche, à cause de la grève. La job d'aide aux devoirs aussi mais ça c'est ok, j'ai presque hâte, les ptits enfants de 3e année sont plus grands, bientôt en 4e année, plus baveux, moins cutes, ils croient encore aux princesses mais ils ont appris durant l'année que la vie des fois c'est plate, ça nous tente pas, on est obligé mais on peut le faire en chialant, pis ça devient lourd pour tout le monde faque on peut tu endurer pis rendre ça moins pire en disant yo tout le temps pis en se racontant des jokes?

Avec l'amoureux, ça fait 665 jours aujourd'hui. Il y a des dimanches où c'est parfait, on achète pour 400$ de vin, on attend pas Noël et on se fait des cadeaux, on met 2$ dans le parcomètre alors qu'on aurait pu juste mettre 25 cennes, on fait un détour vers le marché Jean Talon pour manger les fuckin meilleurs calmars frits du monde entier, on revient à la maison et les amis arrivent, on est tous ensemble pour le BBQ, pour le hockey avec le gros drapeau accroché au-dessus de la télé, j'écoute à moitié, j'espère que tout le monde est bien, aussi heureux que moi, on boit du vin, des shooters bleu blanc rouge, puis la soirée est terminée, le CH a gagné, tout le monde part, moi je reste, avec mon amoureux, dans notre belle maison où on est bien, tout le monde ensemble.

mercredi 28 janvier 2015

et ça continue

Quand j'écris pas, elle me dit pourquoi t'écris pas pis en fait, c'est souvent que j'ai rien à dire. Un ptit bonheur tranquille, des vertiges qui demandent trop pour prendre le temps de les écrire, du froid de janvier, un 35e anniversaire que j'espère toujours un peu comme avant, avec des chapeaux pis du gâteau mais qui est tellement plus que tout ça finalement, avec des amis qui n'hésitent pas et un amoureux qui gonfle des balounes roses même s'il a mille autres choses à faire le mardi matin.

Pis les doutes, encore les crisses de doutes, mais toujours le bonheur facile quand je me retrouve avec mon ptit groupe d'enfants, des jours moins roses, plus essouflants mais d'autres jours, souvent, du beau quotidien tout le monde ensemble, on se comprend, on s'aime, on se raconte des histoires, on joue à des jeux, on conjugue des verbes, on multiplie, on additionne, on se dit bravo, on s'applaudit, on se dit hen, c'est déjà fini? pis le mois de mai va arriver, comme la fin, je vais sûrement brailler en cachette en me disant que l'an prochain, ce sera pas aussi cool.

samedi 3 janvier 2015

2015

J'ai fini 2014 dans le rush d'une première fin de session de ce retour à l'Université à bientôt 35 ans pour apprendre à corriger les fautes des autres pis le cours qui m'intéressait le plus plus et qui m'a fait sacrer le plus plus, c'était le cours d'analyse grammaticale. J'ai souhaité un B+ pis j'ai fini avec un A-. Mais y'a un autre cours, presque presque coulé. Dans 5 jours, ça recommence.

En 2014 aussi, j'ai emménagé chez mon amoureux-chum. Avec deux super-héros en bobettes. J'ai jamais habité avec un amoureux. J'étais même vraiment bien quand j'habitais toute seule. Mais j'imagine que ça va être ok et même parfait bientôt bientôt parce que ce gars-là, il veut des amours qui durent toujours.

2015 commence dans un chalet, avec une salle de lavage qui peut servir de chambre, et un feu qui brûle dans la cuisine (oui on sait, c'est weird, tout le monde dit que ce serait mieux dans le salon mais moi ça a été mon spot préféré du chalet). Des amis qui feel pareil, un spa, du bacon, du vin, du coke, des chips, avec mes bouchons je me lève passé midi, j'ai apporté des livres et je ne lis même pas.

Pour la nouvelle année, je souhaite une petite année tranquille - les heures du conte le dimanche matin, mes cours à l'université, l'aide aux devoirs, Je lis, tu lis & Les livres dans la rue. Du quotidien d'amoureuse, d'étudiante et d'amie-princesse de super-héros. Je souhaite que tout ça soit rose presque tout le temps. Pis parce que tout le monde dit que c'est le plus important : je souhaite la santé. Pas de mal de boules, pas de gastro, juste des ptits rhumes. Pis un mal de bras cassé pu cassé.

Arriver en 2016 et être contente de 2015.
C'est ça que tu me souhaites.