mercredi 15 mai 2013

la grand'ville

Ça construit des condos juste à côté, ça fait du bruit, le ciel est blanc, la mer n'est pas là, ça vente comme le vent des Îles que j'aurais rapporté dans ma valise, ils me demandent pis? comment c'est le retour? et je réponds que c'est ok parce que c'est vrai, c'est ok.. je peux acheter du coke au dépanneur quand je suis lendemain de veille, je peux commander du poulet le dimanche soir, je peux appeler mon amie pis lui dire que je m'emmerde et elle me dit veux-tu venir souper? j'essaie de ne pas stresser en croisant mes doigts pour avoir une job, la job que je veux vraiment, je regarde dans ma bibliothèque, il y a mille livres que je n'ai pas lus, j'ai acheté un tout petit bureau de bois pour mon ordi près de la fenêtre, le monsieur m'a dit qu'il fallait le vernir mais ça m'a fait rire parce que je suis lâche, c'est sûr certain que je ne le vernirai pas parce qu'anyway, je le trouve beau comme ça, tout magané de vieillesse.

dimanche 12 mai 2013

le vrai retour

et voilà, j'ai quitté mes belles Îles en secret, pour surprendre ma soeur, ma belle nièce d'amour et my sweet brown friend.
 
Je suis arrivée jeudi, je n'ai pas pleuré (ou juste un tout ptit peu de rien du tout) en voyant la mer devenir des maisons toutes collées, je suis contente d'être ici, j'ai retrouvé mon appart, je vide mes valises, mes boîtes, je replace mes souvenirs, je me promène sur Masson et je trouve qu'il y a beaucoup de monde & beaucoup de bruit mais ça va passer, on s'habitue à tout.

automne 2014

La parution de mon album pour enfants aux éditions de la Morue Verte,
la maison d'édition des Îles de la Madeleine.
 
Je capote de trop beau bonheur rose.

jeudi 9 mai 2013

retour & fin

C'est ici que le trip se termine.

dimanche 5 mai 2013

doux printemps, quand reviendras-tu?

Pourquoi ne jamais vouloir faire comme tout le monde - ils quittaient et moi j'arrivais, avec l'automne, la brume et les tempêtes. Les longs mois interminables de gris, de vent, de pyjama dans le divan. Ils me demandaient qu'est-ce que tu fais ici? en ne comprenant pas trop pourquoi et moi je ne trouvais jamais la bonne raison - comment expliquer ce sentiment depuis toujours, depuis ces vacances où ils avaient tous contribués à faire de mon rêve une réalité vraie, encore une fois seule avec mon sac à dos, parcourir les plages et les bonheurs d'été madelinots.
 
Vivre l'hiver ici, choisir par hasard un nid où m'abriter, tomber là où il le fallait absolument, ne pas avoir ressenti le besoin d'être ailleurs, certains jours peut-être un peu plus près de la mer mais elle n'était jamais bien loin, par la fenêtre.
 
Puis le printemps, enfin. La vie qui reprend, les pêcheurs se lèvent au petit matin, les lumières se rallument dans les commerces et dans les yeux des gens, les vagues vont et viennent, comme moi au fond, je pars mais je reviendrai.

homard des Îles

 
On a été invité samedi soir, à manger mon premier homard des Îles - à Bassin, très très loin sur les Îles, presqu'à l'autre bout, à l'Étang-Des-Caps.. une maison magnifique, une vue incroyable, j'ai passé de longues minutes sur le balcon à me dire que jamais au monde j'avais vu quelque chose d'aussi beau. Puis le soleil s'est couché et les milliards d'étoiles dans le ciel, j'ai fait plusieurs voeux même si j'ai pas vu filer les étoiles, le voeu d'avoir la job que je veux tellement et le voeu de revenir ici aussi, avec eux.

samedi 4 mai 2013

le retour

 
C'est le printemps qui revient sur les Îles et mon départ qui approche - je m'étais jurée de ne pas quitter les Îles sans avoir l'impression d'y avoir fait le tour, avoir connu les 4 saisons, comprendre qu'il faut habiter là où on se sent chez soi, avec de l'amour tout autour parce que c'est ce qui manque ici, cette petite famille de coeur.
 
Je compte les jours avant la fin, mon billet d'avion en main, l'excitation de quitter les Îles et de retrouver un montréal d'été, les terrasses animées, les gens qui marchent trop vite, partout autour, des repères, tout accessible.
 
Je sais que j'aurai vite besoin de retrouver un semblant de calme, un lac, le fleuve, le silence. Je sais qu'il me sera toujours possible de repartir, qu'il y a une place au monde où il ne se passe pas grand chose, où l'infini est bleu, où la mer et ses tempêtes font trembler les maisons colorées.
 
Mais pour l'instant, voilà... après l'avoir rêvé longtemps cette vie de bord de mer, il est temps de rentrer, retrouver ma petite famille de coeur et me consoler parce que je sais qu'enfin, je suis bien chez moi.